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17 mai 2013

Sait-on jamais où nous mènent les voyages ?

Catherine Cusset aime appuyer là où ça fait mal, caresser son lecteur à rebrousse-poil, le réveiller de sa torpeur. Bref, Catherine Cusset ne ressemble à personne d'autre ! " Indigo " ne dément pas sa réputation. Elle nous expédie en Inde, où une sorte festival culturel (un peu minable), va servir de détonateur à quatre personnes (deux hommes, deux femmes) dont la vie déjà bien chancelante, se voit  définitivement bousculée par ce voyage. Charlotte, jeune réalisatrice, espère découvrir ce qui est arrivé à son amie d'enfance, Deborati, morte-là-bas. Roland, lui, est un ancien nouveau philosophe, qui a connu son heure de gloire il y a bien bien longtemps. Raphaël Eleuthère, romancier autrefois prodige, a tout de l'artiste écorché. Quant à Géraldine, elle a épousé un Indien et a quitté sa Bretagne natale, pour apaiser son mal-être et trouver un équilibre fragile dans le pays de son mari. Elle est chargée d'organiser le séjour des invités. Et voilà nos quatre Français en goguette qui voient un peu stupéfaits les faux-semblants qui dominaient leur vie s'envoler pour atteindre une sorte de vérité. Catherine Cusset a l'art de raconter et d'écrire sans complaisance, ce qui donne toute leur richesse à ses personnages. Quant à la chute, sur laquelle elle a tellement hésité que la parution de son livre a pris des mois de retard, elle est bien sûre vertigineuse.

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16 mai 2013

La queen Mary est de retour

![Mhigginsclarck](http://www.onlalu.com/site/wp-content/uploads/2013/05 /Mhigginsclarck-161x168.jpg)C'est pour elle que fut créée la collection " Spécial suspense " d'Albin Michel il y a une trentaine d'années. Au rythme d'un roman par an, Mary Higgins Clark nous fait passer quelques heures agitées, grâce à un mécanisme bien huilé qui, comme toujours, fonctionne à merveille.

L'intrigue? Kate, la jeune héritière d'une entreprise familiale, essaie de raisonner son père qui enchaîne les conquêtes faciles et met les comptes de leur société en péril. Plus tard, au cours de la même soirée, elle retrouve en pleine nuit un ancien employé à qui elle a donné rendez-vous dans la manufacture. A cet instant, une explosion met le feu aux bureaux, l'employé en question meurt et Kate se retrouve grièvement brûlée et dans l'incapacité de raconter ce qui s'est passé. A partir de là, toute une série de personnages vont découvrir toute une série de choses. Cette fois, Mary Higgins Clark a décidé de rendre son intrigue un peu plus complexe me semble-t-il, et plusieurs affaires se superposent. C'est toujours un plaisir de la retrouver. On est sûr de passer un bon moment... et telle l’hirondelle qui annonce le printemps, elle annonce l'été !

**[Lire les quatre premiers chapitres**](http://www.onlalu.com/site/store/UneChansonDouce/MaryHigginsClark-UneChansonDouce-jour4-sdkjfbvr.pdf)

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16 mai 2013

Pour un nouveau rupificaldisme

Comment peut-on être un La Rochefoucauld ? Une question devenue épineuse depuis le 14 juillet 1789, et même bien avant cette date, comme l’illustre avec beaucoup d’humour l’un des membres de cette famille intimement liée à l’histoire de France.  Quand les élèves de France et de Navarre révisaient impassiblement leurs dates pour l’interro du lendemain, le jeune Louis-Henri se découvrait quant à lui une ascendance bien plus brimée que ne le laissaient supposer son rang et son rôle au fil des siècles. N’est-ce pas un La Rochefoucauld qui fut chargé d’annoncer à Louis XVI la prise de la Bastille? Qui fut ridiculisé par Saint-Simon dans ses " Mémoires "? Qui s’exclamait le soir de la Saint-Barthélémy, pensant être la victime d’une boutade de son pote Charles IX, “Ne frappez pas trop fort!” ?  Pire : au lieu d’avoir tiré des leçons de ces fiascos successifs, la famille semble s’être murée dans un immobilisme confinant au manque total de clairvoyance, un état de fait déploré par l’auteur qui lance cet appel : “Je crois qu’il est temps pour notre vieux peuple de sortir de l’orthodoxie patricienne, qu’il relise sa longue histoire avec un regard neuf et que nous nous défassions du rupificaldisme* à l’ancienne pour réinventer un rupificaldisme sur la brèche, moderne et rigolard, avant-gardiste et néo-aristocratique ! “ L’autodérision en guise de remède à la particule. C’est plutôt finaud, Louis-Henri, mais cela ne semble pas beaucoup plaire aux protagonistes concernés, qui crient au sacrilège et menacent de vous déshériter. Marianne n’est décidément pas prête à vous accueillir dans son lit.

La lecture de " La Révolution française " peut réserver un certain nombre de malentendus. D’aucuns l’auront taxé de nonchalance, d’inutilité ; c’est négliger les deuxième et troisième parties de ce triptyque. Car derrière ce qui s’apparente à des jérémiades sans fin, mâtinées de digressions et de traits d’humour rupificaldien, pénibles à la longue, se dissimule un aveu réel d’incommunicabilité et d’inadéquation au monde, dont le " Feu follet " de Drieu la Rochelle constitue le témoignage le plus remarquable. Au fil des pages, le travail de l’autobiographie fait son oeuvre : l’auteur cesse de se réfugier derrière les pitreries et les anecdotes, le récit prend alors une autre dimension, plus émouvante, et révèle de furtifs instants de grâce, comme ce paragraphe consacré à l’ambiance des rallyes. Au contraire d’Alain Leroy, Louis-Henri de la Rochefoucauld trouve ainsi sa rédemption dans la littérature et ne s’en cache pas, au grand dam de ses parents qui voient d’un mauvais œil ce " Roman des Jardin " à la sauce aristo. Ne les écoutez pas, cher Louis- Henri : écrivez.

* Comme chacun le sait (!), rupificaldisme vient de rupificaldien, ce qui va de soi... Les Rupificaldiens sont les habitants du village charentais de La Rochefoucauld.

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15 mai 2013

La mer en héritage

Lorsqu'il y a du vent, les vagues mesurent plusieurs mètres de haut, et lorsqu'elles atteignent le premier étage des maisons les plus proches du rivage, cela ne dure que quelques instants. Ce sont ces instants qui ouvrent le livre, fondateurs car, imagine la narratrice, c'est précisément à ce moment-là que son arrière grand-mère eut le coup de foudre pour Saint-Pair, villégiature familiale sur la côte normande.

À l'origine, il y a un secret de famille, découvert par Julie Wolkenstein à la mort de son père. Mais elle est surtout fascinée par le destin d'une arrière grand-mère méconnue avec qui elle se trouve d'étranges affinités: une forme d'indépendance, un sentiment d'illégitimité au sein de sa propre famille, des insomnies, et surtout la passion de Saint Pair.

L'auteur écrit la chronique d'une enquête, mettant en perspective la vie d'Adèle et la sienne deux siècles plus tard, interrogeant la mémoire et la transmission. Le livre devient une saga familiale, commence à la fin du XIXe siècle à la naissance d'Adèle pour se terminer de nos jours auprès de son arrière petite fille qui, comme son aïeule, puise son inspiration et ses forces au sein de la maison de famille.

Mais l'histoire a des angles morts, l'impossibilité de la restituer incite à inventer. Les pistes se brouillent, ce que l'on croit vécu ne l'est pas, ce qui paraît fictif sonne profondément juste. Si les personnages ont existé, leur incarnation est imaginaire, et ils finissent par nous hanter. Le romanesque l'emporte sur l'autofiction. Avec Adèle, nous traversons le temps, admirons le courage et l'obstination d'une femme qui s'est mariée par amour, a connu des guerres, des deuils, des chagrins et des joies ; d'une mère qui s'ennuyait lors des goûters d'enfants et qui, des années plus tard, mettra la même détermination à retrouver les membres épars du cadavre de son fils qu'elle en avait à rechercher dans la pile de déguisements, les vêtement égarés pendant les anniversaires.

Nous la quittons sur des extraits de son " faux " journal, lorsque sage et vieillie, elle évoque sa vie à travers les chambres où elle a dormi. Entre celles de La Saigue et de La Croix Saint-Gaud., les deux maisons miroirs de Saint Pair, il y a la pièce dans laquelle Julie Wolkenstein termine ces pages, devant la plage déserte, et immuable, balayée par le vent et les vagues déchainées qui avaient effrayé Adèle autant qu'irrémédiablement attiré. Vagues obsédantes et envoûtantes. Comme la chanson d'Adèle _Sur le pont du nord_, refrain lancinant d'un destin à la fois heureux et tragique. Mais, " Que disait le bulletin météo à sa descente du train : " ah oui, une impression de soleil l'emportera. "

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14 mai 2013

Allez, hop ! à l'école

C’est un livre à acheter quelques semaines avant l’entrée en maternelle de votre enfant, car c’est ce dont il est question dans ce nouvel album du célèbre petit lapin Simon.

C’est la veille de la rentrée en maternelle, et Simon ne veut PAS aller à l’école. Son papa et sa maman tentent de le rassurer jusqu’à la grille de l’école le matin du jour J mais sans grand succès. Sa première journée se passe finalement à merveille et il est presque déçu de quitter l’école lorsque sa maman vient le chercher à 16h30.

C’est un livre tendre et plein de charme qui permettra d’appréhender les peurs liées à ce passage important dans la vie d’un enfant.

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