- EAN13
- 9782234088054
- Éditeur
- Stock
- Date de publication
- 17/08/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Stock 20,50
« Elle trouve refuge dans une petite grotte érigée au fil des décennies avec
des mots, des images et des chansons, l’art, un bien grand mot, la beauté des
choses qui la bouleverse lui sert de kaleidoscope pour observer les jours et
les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette
sentimentale désenchantée. »
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain,
est éditrice sous les ordres d’une dictatrice, se débrouille comme elle peut
avec la vie, c’est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle
encaisse. Elle se souvient, surtout.
Coincée entre une mère féministe mais atteinte d’une forme de joyeuse
démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la
tenue fluo, un cordon sanitaire d’amies qui sonnent le tocsin des SMS et des
apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on
pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu’au cinéma. Comment font les
gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres
de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d’une voisine de comptoir ? Il y a
du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a
aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent
déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d’une vie d’apparence bourgeoise
les secrets de l’enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car
chaque adulte est cousu d’enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l’amour.
des mots, des images et des chansons, l’art, un bien grand mot, la beauté des
choses qui la bouleverse lui sert de kaleidoscope pour observer les jours et
les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette
sentimentale désenchantée. »
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain,
est éditrice sous les ordres d’une dictatrice, se débrouille comme elle peut
avec la vie, c’est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle
encaisse. Elle se souvient, surtout.
Coincée entre une mère féministe mais atteinte d’une forme de joyeuse
démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la
tenue fluo, un cordon sanitaire d’amies qui sonnent le tocsin des SMS et des
apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on
pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu’au cinéma. Comment font les
gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres
de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d’une voisine de comptoir ? Il y a
du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a
aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent
déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d’une vie d’apparence bourgeoise
les secrets de l’enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car
chaque adulte est cousu d’enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l’amour.
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