- EAN13
- 9782234088351
- ISBN
- 978-2-234-08835-1
- Éditeur
- Stock
- Date de publication
- 17/08/2022
- Collection
- La Bleue
- Nombre de pages
- 280
- Dimensions
- 21,6 x 13,8 x 2,1 cm
- Poids
- 360 g
- Fiches UNIMARC
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« Elle trouve refuge dans une petite grotte érigée au fil des décennies avec des mots, des images et des chansons, l’art, un bien grand mot, la beauté des choses qui la bouleverse lui sert de kaleidoscope pour observer les jours et les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette sentimentale désenchantée. »
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain, est éditrice sous les ordres d’une dictatrice, se débrouille comme elle peut avec la vie, c’est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle encaisse. Elle se souvient, surtout.
Coincée entre une mère féministe mais atteinte d’une forme de joyeuse démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d’amies qui sonnent le tocsin des SMS et des apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu’au cinéma. Comment font les gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d’une voisine de comptoir ? Il y a du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d’une vie d’apparence bourgeoise les secrets de l’enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car chaque adulte est cousu d’enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l’amour.
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain, est éditrice sous les ordres d’une dictatrice, se débrouille comme elle peut avec la vie, c’est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle encaisse. Elle se souvient, surtout.
Coincée entre une mère féministe mais atteinte d’une forme de joyeuse démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d’amies qui sonnent le tocsin des SMS et des apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu’au cinéma. Comment font les gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d’une voisine de comptoir ? Il y a du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d’une vie d’apparence bourgeoise les secrets de l’enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car chaque adulte est cousu d’enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l’amour.
Journaliste et critique littéraire, Olivia de Lamberterie, prix Renaudot de l'essai 2018 pour son récit "Avec toutes mes sympathies", venait présenter son roman "Comment font les gens ?" à La Galerne le 13 octobre 2022.
© agence Edith/La Galerne
Commentaires des lecteurs
crise de quinqua
J’aime beaucoup Olivia de Lamberterie, son premier roman m’avait profondément touchée… aussi, j’attendais cette rentrée avec impatience. Le pitch, le ton, tout m’attirait… Mais je ne sais pas, je n’ai pas réussi à « entrer » dans le livre… trop ...
Lire la suiteSous la pression invisible de la société, avec un regard lucide, Anna, quinquagénaire d'aujourd'hui, endosse tous les rôles de sa vie. A la fois fille, mère, épouse et femme active , elle n'hésite pas à se mettre entre parenthèses pour ...
Lire la suiteAvanti !
Si on devait résumer trivialement l'état d'esprit d'Anna, on dirait sans se tromper qu'elle en a marre, ras le bol même. Editrice confirmée pour ne pas dire senior, elle évolue dans un milieu littéraire en déclin, obligée de supporter une ...
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