Le Carnet À Spirales .

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Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

Le nouvel Attila

Conseillé par (Libraire)
1 novembre 2019

On dit des Adelphe que ce sont des amis fidèles, aussi qu'ils sont émotifs et sentimentaux. Cet Adelphe là réunit tous ces critères. Tranquille pasteur d'une petite bourgade française, il reçoit un jour des mains de Gabrielle, une de ses paroissiennes, le prix Goncourt de l'année en cours (1920) écrit par un certain Ernest Pérochon et intitulé Nêne. La lecture de l'oeuvre qui déroule l'histoire d'une domestique, tout entière dévouée à sa tâche et enfermée par les autres dans cette seule condition, ébranle Adelphe, à tel point qu'il commence à remettre en question ses maigres et naïves connaissances des femmes, de leur coeur et de leurs aspirations. A commencer par la bonne, Blanche, qu'il considère d'un oeil neuf, qui sera elle même bouleversée et transfigurée par le destin tragique de Nêne, et la paroissienne Gabrielle, belle, cultivée, farouchement indépendante, qui ouvre une faille dans l'esprit, le coeur et la chair tendres d'Adelphe.
La beauté du roman tient autant à l'histoire d'Adelphe et des autres villageois, qui vont voir le rythme de leur vie changer à la seule lecture d'un roman, qu'à Adelphe lui-même, tant sa générosité, sa propension à la tolérance, son ouverture d'esprit, sa capacité à se juger lui-même nous le rendent attachant et tellement tangible. Isabelle Flaten, par le biais d'une oeuvre avant-gardiste tombée dans l'oubli à laquelle elle redonne vie, fait l'éloge de la littérature, cette littérature qui ouvre les yeux et libère l'esprit. Elle livre un texte délicieusement et subtilement féministe, terriblement actuel dont le personnage central, étonnamment, est ce bonhomme, cet homme bon, qui découvre le sens du mot émancipation.
Adelphe fait partie de ces petits bijoux littéraires, au charme désuet, serti de mots choisis et enchâssé d'un style fort et délicat à la fois que l'on se doit d'avoir toujours dans sa bibliothèque, à portée de main pour espérer qu'une "existence servile comme celle de Nêne ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir".

Conseillé par (Libraire)
30 octobre 2019

De l'écriture précise, exigeante, parfaitement maîtrisée de Valentine Goby naît un roman lumineux, brossant tout à la fois le portrait d'une époque, celle des Trente Glorieuses et celui d'une famille et en particculier d'une gamine atttachante, impressionnante d'abnégation et de volonté. Poignant

Conseillé par (Libraire)
30 octobre 2019

Un récit très autobiographique irrésistible, drôle et profondèment touchant, un regard lucide sur la république d'hier et d'aujourd'hui, une réflexion très juste sur l'identité, tout cela et bien plus encore enveloppé dans un écrin de langue française maniée à la perfection.

Conseillé par (Libraire)
30 octobre 2019

Florence Seyvos nous emmène avec sensibilité sur un territoire qu’elle connaît bien : celui de l’enfance, l’enfance universelle, son regard si juste porté sur les adultes et son lot de mensonges, de culpabilité, d’interdits, de honte, de peur, de joie simple aussi, qui nous rappelle que l’enfance de Suzanne et Thomas est aussi la nôtre.

Conseillé par (Libraire)
30 octobre 2019

Jouissif. Cette lecture est jouissive. Non que je souhaite à quiconque d'être atteint par ce syndrome mais cette liberté de ton est jouissive. Au diable les conventions, les façades de circonstances, les discours plaisants, les inventions post-mortem afin d'élever au ciel étoilé le défunt sur un piédestal de fabrication bigote - Au diable. Entre le discours et l'acte, les paradoxes s'avèrent nombreux, la parole est, pour notre protagoniste, un engagement fort, un acte fondateur de l'existence. "L'homme qui se livre" va nous offrir sur un plateau les têtes de sa famille, tranquillement, relevant ci et là les incohérences, les hypocrisies.... Jouissif, donc !