- EAN13
- 9782381980607
- ISBN
- 978-2-38198-060-7
- Éditeur
- L'Arche
- Date de publication
- 03/11/2023
- Collection
- Scène ouverte (1)
- Nombre de pages
- 288
- Dimensions
- 21,1 x 13,5 x 2,1 cm
- Poids
- 372 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'Instruction
Postface et édition de Thibaud Croisy. Édition augmentée des textes Ma localité, Laocoon ou les limites de la langue et Notes sur le théâtre documentaire.
Peter Weiss
L'Arche
Scène ouverte
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19.00
Oratorio en 11 chants funèbres
En 1964, Peter Weiss suit le procès de Francfort, où comparaissent plusieurs responsables du fonctionnement du camp d’extermination d’Auschwitz : des officiers SS mais aussi des Kapos, détenus affectés par les nazis à la surveillance et aux sanctions disciplinaires envers les autres prisonniers. Très largement médiatisé, ce procès suscita de vives controverses concernant la responsabilité des prévenus et leur complicité pour meurtre. Nombreux sont ceux qui nièrent leur responsabilité, estimant avoir été les rouages d’un système de guerre, ne faisant là que « remplir des instructions », « faire leur devoir », et « obéir aux ordres ».
À travers le strict exposé des faits, Peter Weiss raconte l’organisation criminelle dans les moindres rouages de cette machine de mort administrée par le Reich, de la déportation à l’élimination des détenus, par privations, épidémies, expériences cliniques mortelles, injections létales, fusillades, empoisonnement au gaz Zyklon B et crémation dans les fours (pouvant aller jusqu’à 200 000 individus par jour durant l’été 1944). Évitant l’écueil de la reconstitution historique, Weiss reproduit des extraits des reportages publiés par la presse et livre un « discours dépouillé », radicalisant le geste du théâtre documentaire.
Sans jamais prononcer les termes de nazisme ou de Juif, Peter Weiss livre des pages d’histoires directement tapés à la machine génocidaire, qui anéantit entre 1941 et 1945 plus de 6 millions de Juifs d’Europe, et des milliers d’opposants politiques, des Tsiganes et des homosexuels, des prisonniers soviétiques, révélant non sans paradoxe le caractère universel de l’exemplarité de la barbarie nazie et celui du camp d’Auschwitz, symbole du crime contre l’humanité.
En 1964, Peter Weiss suit le procès de Francfort, où comparaissent plusieurs responsables du fonctionnement du camp d’extermination d’Auschwitz : des officiers SS mais aussi des Kapos, détenus affectés par les nazis à la surveillance et aux sanctions disciplinaires envers les autres prisonniers. Très largement médiatisé, ce procès suscita de vives controverses concernant la responsabilité des prévenus et leur complicité pour meurtre. Nombreux sont ceux qui nièrent leur responsabilité, estimant avoir été les rouages d’un système de guerre, ne faisant là que « remplir des instructions », « faire leur devoir », et « obéir aux ordres ».
À travers le strict exposé des faits, Peter Weiss raconte l’organisation criminelle dans les moindres rouages de cette machine de mort administrée par le Reich, de la déportation à l’élimination des détenus, par privations, épidémies, expériences cliniques mortelles, injections létales, fusillades, empoisonnement au gaz Zyklon B et crémation dans les fours (pouvant aller jusqu’à 200 000 individus par jour durant l’été 1944). Évitant l’écueil de la reconstitution historique, Weiss reproduit des extraits des reportages publiés par la presse et livre un « discours dépouillé », radicalisant le geste du théâtre documentaire.
Sans jamais prononcer les termes de nazisme ou de Juif, Peter Weiss livre des pages d’histoires directement tapés à la machine génocidaire, qui anéantit entre 1941 et 1945 plus de 6 millions de Juifs d’Europe, et des milliers d’opposants politiques, des Tsiganes et des homosexuels, des prisonniers soviétiques, révélant non sans paradoxe le caractère universel de l’exemplarité de la barbarie nazie et celui du camp d’Auschwitz, symbole du crime contre l’humanité.
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