Le parfum des fleurs la nuit
EAN13
9782234088016
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
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Le parfum des fleurs la nuit

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Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l’intérieur
», Leïla Slimani n’aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la
distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d’une nuit blanche à la
pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d’art de la Fondation
Pinault, qui ne lui parlent guère ?

Autour de cette « impossibilité » d’un livre, avec un art subtil de digresser
dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du
mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre
Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la pointe de
la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté,
s’enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois.

C’est une confession discrète, où l’auteure parle de son père jadis
emprisonné, mais c’est une confession pudique, qui n’appuie jamais, légère,
grave, toujours à sa juste place : « Écrire, c’est jouer avec le silence,
c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle ».

C’est aussi un livre, intense, éclairé de l’intérieur, sur la disparition du
beau, et donc sur l’urgence d’en jouir, la splendeur de l’éphémère. Leila
Slimani cite Duras : « Écrire, c’est ça aussi, sans doute, c’est effacer.
Remplacer. » Au petit matin, l’auteure, réveillée et consciente, sort de
l’édifice comme d’un rêve, et il ne reste plus rien de cette nuit que le
parfum des fleurs. Et un livre.
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