Il faisait chaud, cet été-là

Agnès de Lestrade

Le Rouergue

  • 3 mars 2014

    Retour à l'adolescence en compagnie de Violette et Blanche.Dès l'incipit, une ambiance amicale entre les deux jeunes filles aux caractères opposés, une Blanche, jeune fille discrète et transparente voire insignifiante face à Violette au caractère affirmé, éblouissante parmi les autres.Agnès de Lestrade décrit intelligemment cet attrait et cette fascination pour autrui, cette jeune femme que Blanche prend pour modèle. Et puis toute cette idéalisation de l'autre dans ce qu'elle montre au quotidien. Un très bon roman pour adolescents qui prouve le simulacre du monde des apparences.
    Il faisait chaud cet été-là... et quelques pages plus loin on abandonne la légèreté des vacances pour apprendre la vraie personnalité de Violette.

    Le climat se fait de plus en plus lourd, l'atmosphère devient pesante et n'est pas le simple résultat du soleil qui plombe les journées de vacances.
    Le suspens grandit...Violette souffre et promet à Blanche de faire des efforts.Les vacances sont bouleversées, tout bascule. Le malaise prend place.Blanche est bercée par les apparences et ne parvient que difficilement à cerner son amie.
    Quel drame se cache sous les beaux atours de Violette ? Quelle folie ou trouble la poussera à commettre l'irréparable ? Quelle forme prendra l'impact de sa bipolarité ?
    Un thriller psychologique bien mené même si certains passages mériteraient un développement plus poussé.
    "Quelquefois je t'observe. Quand tu ne sais pas que je te regarde, ton visage n'est pas le même. Il est plus ombrageux. Comme si le ciel bleu se couvrait soudain de gros nuages noirs. Comme si le tonnerre allait gronder, le vent souffler, la tempête se lever."