Pascale B.

Conseillé par
17 août 2023

Pharmacon

2022
En pleine crise hospitalière, Camille Cambon, médecin légiste reconnue, reçoit un mail mystérieux au sujet du crâne volé du défunt peintre Goya. Sa correspondante s’avère aussi passionnée qu’elle par Goya.
S’ensuit une poursuite frénétique sur la vérité de ce génie.

D’une écriture concise et talentueusement déconcertante, l’auteur mêle la psychologie humaine et ses fêlures, la poésie et l’obscurité pour raconter sa vie, son lien avec ce génie artistique et sa quête jusqu’à l’ivresse.

Le texte est dense, les phrases étirées, mais d’une fluidité implacable.


« Voilà ce que sont les tableaux de Goya : un blasphème contre le beau trop beau »
« L’exercice de la médecine détruit la raison, le démon de la connaissance peut nous dévorer jusqu’à la folie »

Conseillé par
17 août 2023

Le dojo

De l’été 62 en Corse à aujourd’hui, ce récit raconte l’histoire d’un disciple karatéka en quête d’un guide spirituel et déterminé à transmettre son savoir.
Lu Lang se remémore des cinquante années passées les épreuves et les obstacles qui ont façonné sa vie d’homme.
À travers des descriptions réalistes, le lecteur plonge dans l’art martial, ses règles, ses fondements essentiels et ses valeurs.
Luc Lang décortique le « combat » et son apprentissage. Son écriture se distingue par sa précision et son expertise, offrant une immersion visuelle ponctuée de flash-back pêle-mêle et de termes précis sur l’art martial.

Littérature maîtrisée d’une précision implacable où le dojo reste le centre de tout à la recherche du geste juste….

« Le dojo est « la possibilité d’une île » qui restitue à la maison sa vraie destination »
« Le combat est partout à tout âge »

Conseillé par
17 août 2023

Le meilleur à venir

Dans un monde plongé soudainement dans l’obscurité, un mystère sans précédent touche Anna, Ethel, Josselin, Gautier…. La lune devient leur guide les conduisant à se questionner, à nourrir des soupçons ou obsessions….
Pouvons-nous nous identifier dans l’obscurité ?

Face à cette situation apocalyptique, les villageois, désorientés, se rassemblent et nourrissent des soupçons envers une femme ermite qu’ils prennent pour cible responsable. Certains partent, d’autres restent. Il n’y a pas de bons choix face à l’incompréhensible.

Comment trouver son chemin dans le noir ? Existe-t-il une nature préservée d’empreinte humaine ?
Laura El Makki parvient à captiver le lecteur avec une intrigue intéressante, racontée dans un style narratif simple. L’auteur accorde une attention méticuleuse aux personnages les rendant attachants et suscitant la curiosité de découvrir comment ils interagissent en fonction de leurs propres expériences.

« Anna pense aux adieux qu’elle n’a pas faits, à la tempête qui arrive peut-être, au vide, à ce qui disparaît et ce qui advient »

Allary éditions

Conseillé par
17 août 2023

La force est d’aimer le faible

Ce roman relate l’histoire d’un adolescent de 15 ans rejetant la normalisation. Placé dans un établissement de soins, ils côtoient de jeunes tourmentés, voire brisés et tombe amoureux de Colette, jeune fille suicidaire. Traité avec précaution, Jérôme découvre la lecture et l’amour.

Véritable plongée émotionnelle dans le parcours de Jérôme, entrelaçant les histoires meurtries des autres personnages, et l’empreinte indélébile que laissera Colette en lui.
L’auteur raconte « l’évènement », le passage d’un monde vide à la rencontre de ceux qui le combleront.
Malgré sa brièveté, ce récit parvient à exprimer avec justesse l’essence même de l’histoire de ces adolescents, qui résonne en nous…

Sensible et émouvante, l’écriture percutante de l’auteur offre une précision indéniable, mêlant désespoir et optimisme. Elle retranscrit de manière fidèle les ressentis des jeunes en proie au tourment et leurs questionnements sur l’existence.
L’analyse subtile et la douceur psychologique sont remarquables. Ce récit est authentiquement pertinent pour notre époque, plein d’espoir, où derrière le mal-être se dessine la promesse du bonheur et de la réparation.

« À 15 ans, on n’a pas envie de savoir qu’une fois par semaine, statistiquement le vendredi, son père entre dans sa mère »
« Je continue de haïr ceux pour qui l’autorité est une source de jouissance »
« Les compliments sont des regards bienveillants. Ils ne chassent pas l’ennemi, mais vous arment pour la bataille »
« La vraie question n’est pas de savoir pourquoi mourir, mais pourquoi tout le monde veut vivre »

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17 août 2023

Sur la route des Indes

1623 à 1688 sur la route des Indes.
Le Portugal, les Pays-Bas et l’Angleterre rivalisent pour contrôler cette route commerciale maritime reliant l’Europe et l’Asie, lui convoitant ses ressources des Indes orientales.
Les personnages que nous décrit en alternance Yvan Lespoux défendent plusieurs localités telles que Salvador de Bahia (Brésil), Goa au Portugal, Bijapour en Inde, etc. villes pilotes et stratégiques dans le contexte.
Les navires se livrent une guerre incessante, conférant au récit un genre plus aventurier qu’historique, jonché de morts rendus par l’océan et de terres en désolation.
Défis, humiliation, trahison, obstacles et épreuves sont déclinés tout au long des périples.

Le roman, dynamique, très bien écrit, mais très détaillé, ce qui peut rendre la lecture fastidieuse. L’auteur tisse un récit complexe entrelaçant les dates et les parcours des personnages, créant ainsi un imbroglio narratif.