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    22 mars 2013

    Il y eut un temps où les contes voyaient le jour. De riches personnages d’un côté, des pauvres de l’autre mais quelquefois ces deux mondes se croisaient sous de bonnes étoiles. La suite on la connaît. Avec ce livre, on pourrait presque dire la même chose mais avec une histoire qui se passe de nos jours en Angleterre. Le riche, c’est Will un jeune homme qui avait tout avant l’accident qui l’a rendu tétraplégique. Il vit dans une annexe de la maison de ses parents spécialement aménagée pour lui avec aide médical à domicile. Lou une jeune file âgée de vingt-sept ans aux goûts vestimentaires extravagants vit dans une petite maison où quatre générations cohabitent et se serrent les coudes. Elle a un copain et vient de perdre son emploi de serveuse. Mais les parents de Will cherchent quelqu’un pour égayer les journées de leur fils et leur choix se portent sur Lou. Elle décroche donc le contrat de travail de six mois. Voili, voilà…

    Alors oui forcément un film vient à l’esprit et c’est vrai qu’il y a des petites similitudes. Mais les recettes d’un film, d’une histoire peuvent après tout se ressembler (par pure coïncidence ? parce que certaines recettes fonctionnent à tous les coups?). J'ouvre juste une petite parenthèse pour vous donner un exemple. Après avoir vu le film Les petits mouchoirs", j’avais lu Cet été-là de Véronique Omli. Toute ma lecture avait été parasité par le film que j'avais encore à l'esprit.
    Ce qui m’a déplu dans ce livre c’est que tout est prévisible. Page 230, l’anniversaire de Lou est l’exemple même.
    Et même si ici la notion de suicide assistée est introduite, rien n’est original. Un jeune homme riche, tétraplégique, cultivé qui n’a plus de goût à vivre et une jeune fille pauvre, naïve, pétrie de bon sentiments et débordant d’énergie.
    Jojo Moyes a écrit un livre pour faire pleurer dans les chaumières, visiblement ça a fonctionné sous certains toits. Pas chez moi. Mieux il a été encensé par certaines chronique dans la presse britannique (" irrésistible, magique et déchirant").
    Le sujet du handicap est effleuré, je veux dire par là qu'il ne faut pas choquer ou dire une certaine vérité. Celle dont personne ne veut entendre parler et pour la couvrir rien de mieux qu’une bonne couche épaisse de billets.
    Alors oui, je suis plus qu'agacée car ce livre ne changera rien au regard des personnes vis-à-vis du handicap et des personnes tétraplégiques. Absolument rien. Avec ce roman, une fois de plus, l’argent ouvre bien des portes et les bons sentiments coulent à foison…Mièvrerie et clichés à gogo.


  • Un vrai de coup de coeur !

    Ce livre m’a mis une de ces claques… j’ai du mal à m’en remettre alors même que je l’ai terminé il y a plusieurs jours. Pourtant, pleine d’à priori, je me lançais un peu à reculons. Il faut dire que le point de départ du livre n’est pas très joyeux et j’avais peur que cela tombe dans le pathos. Que nenni ! Bien au contraire, l’auteur sait trouver les mots justes et l’émotion est au rendez-vous. Au cours de cette lecture j’ai autant souri que pleuré ! L’auteur a un vrai talent, un don. Ce livre est bourré d’émotions et grâce à la plume communicative de Jojo Moyes, le lecteur n’a aucun mal à les ressentir.

    On fait la rencontre de Lou, une jeune femme qui se retrouve malheureusement au chômage. Sans réelle qualification lui permettant de rebondir et de trouver rapidement un autre emploi, elle est bien obligée d’accepter ce qu’on lui propose. C’est ainsi qu’après plusieurs essais infructueux dans divers domaines elle devient l’auxiliaire de vie d’un jeune tétraplégique, Will. Ce dernier, n’arrive pas à se faire à sa nouvelle vie, regrettant sans cesse celle qu’il avait avant son accident. Lou va très vite se rendre compte qu’il souhaite mettre fin à ses jours, et elle va alors se donner pour mission de lui montrer combien la vie est belle et combien elle vaut la peine d’être vécue, même en fauteuil roulant.

    Will est attachant, même s’il est parfois exaspérant. Heureusement que Lou ne se laisse pas faire. Ainsi, peu à peu s’établit entre eux une relation de confiance, une complicité. Pourtant, ce n’est pas gagné car leur rencontre est glaciale et laisse présager le pire. Finalement, on les voit se rapprocher et c’est très touchant. J’ai également beaucoup apprécié Nathan, l’infirmier qui s’occupe de Will. Il est très humain et amical.

    Au travers de cette histoire, l’auteur approche un sujet délicat : le droit à la mort. En effet, Will ne veut plus vivre dans tant de souffrances et souhaite mettre fin à ses jours, demandant par là-même à mourir dignement. Il sait ou pense qu’il n’y a pas d’espoir pour lui de remarcher un jour, de revivre une vie « normale ». Quoiqu’on puisse penser de cette décision, ce livre pousse à la réflexion.

    Le seul reproche, si c’en est un, que je pourrais faire, c’est le début un peu trop long à se mettre en route. Pendant une bonne partie du roman, l’histoire est intéressante mais sans plus. Par contre, plus on avance, plus on est scotché au livre et avide de connaitre le dénouement de cette histoire.

    En conclusion, un livre que je vous recommande plus que chaudement. Il y a une magnifique histoire, des personnages attachants et une plume enchanteresse… Les mots me manquent pour vous dire combien il m’a bouleversée et chamboulée.